En préambule du dossier, retrouvez l’interview croisée de Stellantis et du CEA qui, après 20 ans de collaboration, ont renforcé leur modèle partenarial en 2021. Objectif ? Répondre aux enjeux sociétaux et résoudre de façon concrète l’équation d’une mobilité abordable et durable. Exemple : l’accord dédié à la conception de cellules de batteries nouvelle génération pour les véhicules électriques conclu entre Stellantis et le CEA cet été.
Dans cet entretien, Julie Galland (Directrice de la recherche technologique au CEA) et Anne Laliron (directrice de la recherche technologique chez Stellantis) nous offrent leur vision sur l’évolution de l’industrie automobile : nouveaux acteurs, rôle et opportunité de l’utilisation de l’Intelligence Artificielle dans le véhicule et les nouveaux projets en cours pour réduire l’empreinte carbone.
Le secteur automobile connaît une croissance semblable à celle du smartphone, la voiture étant devenue un outil de haute technologie embarquée où le logiciel prend une place prépondérante. Le dossier du CEA revient sur cette révolution, appelée le « Software-defined Vehicule*» et donne un panorama des solutions et outils développés au CEA pour l’accompagner et répondre aux nouveaux enjeux qui en découlent.
Par exemple, le CEA-List a développé DeepManta, un logiciel de reconnaissance et d’analyse visuelle frugale en ressources, permettant le repérage des piétons s’apprêtant à traverser. Neon, également développé au List, contrôle et reconfigure de façon autonome et en temps réel des infrastructures de communication. Performant, résilient et sécurisé, il s’agit d’un véritable atout pour la mobilité.
Le projet Face (2018-2020), développé entre Renault et le CEA-List, proposait de repenser entièrement l’architecture électronique et embarquée du véhicule pour n’avoir plus qu’un calculateur central et une architecture logicielle orientée services pour la distribution de milliers de tâches. Ce, afin d’éviter l’ajout d’un nouveau calculateur à chaque nouvelle fonctionnalité implantée dans le véhicule et donc de faciliter son évolutivité et accroître sa sûreté de fonctionnement.
Les nouvelles technologies et systèmes accompagnant le SDV doivent être frugales, éco conçus, performants, économiques et temps réel.
Retrouvez les contributions du CEA en réponse à ces défis dans ce numéro, qui, en dernier volet du dossier spécial automobile, fait le point sur le véhicule autonome.
*en français : véhicule défini par logiciel (SDV)
Nous sommes dans une position privilégiée puisque nous maîtrisons toutes les briques du système électronique : les composants, les logiciels, les architectures, ainsi qu’une vision de l’interaction de ces éléments avec l’extérieur.