L’étude des nouvelles modalités de mammographie dans un cadre métrologique implique de parfaitement caractériser les faisceaux de rayons X cliniques utilisés. Nous avons ainsi reproduit dans nos installations (Laboratoire national Henri Becquerel, LNHB-MD) les caractéristiques des faisceaux mis en œuvre à l’Hôpital européen Georges Pompidou (AP-HP). En utilisant des procédures d’analyse et de correction des spectres bruts issus de la mesure, notamment les échappements dus à la fluorescence et les empilements
imputables aux forts taux de comptage, les spectres cliniques ont été très précisément reproduits. Les faisceaux dont dispose désormais le LNHB-MD permettent d’étalonner les radiamètres utilisés en clinique pour vérifier, sur les installations de diagnostic, le niveau d’exposition des patientes lors des examens. Cet indicateur permet de trouver l’équilibre entre la qualité de l’image diagnostique et la dose de rayons X nécessaire à son obtention en fonction de l’anatomie mammaire.
L’objectif à terme de cette collaboration est de concevoir un « fantôme » instrumenté, directement étalonné pour déterminer la quantité représentative de la dose au sein : la dose glandulaire moyenne, indicateur clé de l’optimisation des expositions. Cette mesure renforcera la traçabilité des doses lors des mammographies et sécurisera ainsi l’utilisation de la tomosynthèse dans le cadre du dépistage du cancer du sein.
millions de cas féminins de cancer recensés dans le monde en 2022.
décès enregistrés la même année. Source : site de l’OMS
La tomographie conduit à repenser la chaîne de traçabilité métrologique de la définition de la grandeur dosimétrique aux méthodes de mesure.
En améliorant notre connaissance des doses délivrées aux patientes, cette collaboration permet de sécuriser l’utilisation de la tomosynthèse mammaire dans le cadre du dépistage du cancer du sein.
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